Les veuves de Malabar Hill de Sujata Massey

Partez pour un voyage au cœur de l’Inde des années 20…

Éditions Charleston – 483 pages

Résumé :

Bombay, 1921. Perveen Mistry travaille dans le cabinet d’avocats de son père, devenant la toute première femme avocate en Inde. Un statut qui ne manque pas de faire débat, alors que seuls les hommes sont autorisés à plaider au tribunal… Mais quand un meurtre est commis dans une riche maison musulmane pratiquant la purdah (séparation stricte des femmes et des hommes), elle est la seule à pouvoir mener l’enquête.

Faisal Mukri a été retrouvé poignardé à Malabar Hill, chez son ancien employeur, Omar Farid, un riche marchand, lui-même décédé quelques semaines auparavant. Les potentielles témoins du crime sont ses trois veuves, vivant recluses dans une partie de la maison interdite aux hommes. Perveen arrivera-t-elle à comprendre ce qui s’est réellement passé ?

Mon avis : Les veuves de Malabar Hill

Perveen est une héroïne comme je les aime, inspirante, forte, dotée d’un sacré caractère et déterminée dans ses convictions. C’est un personnage auquel je me suis aussi attachée car elle nous montre certaines de ses faiblesses. C’est loin d’être un personnage lisse.

Sa relation avec ses parents et notamment son père m’a beaucoup touché. C’est une relation attendrissante et affectueuse. Contrairement à l’image que l’on peut avoir des parents indiens envers leurs filles, les parents de Perveen la considèrent depuis toute petite comme la prunelle de leurs yeux.

En plus de son héroïne principale, j’ai trouvé que la force de cette histoire résidait dans son sujet de fond : le traitement des droits des femmes indiennes au début du 20^ème siècle. J’ai pu découvrir le droit des femmes indiennes à travers différentes cultures et traditions (mariage, isolement pendant les règles, la pureté des femmes, le divorce etc). Bien que l’on soit toujours plus informé sur les conditions des femmes dans le monde de nos jours, certaines pratiques de l’époque m’ont tout de même fait bondir au plafond.

Ce qui a un peu dérangé ma lecture se regroupe en deux points :

• Sur le début de l’histoire, j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs dues surtout aux détails un peu trop nombreux et précis sur le droit musulman. Je n’ai pas forcément réussi à tout cerner et à comprendre toutes les subtilités.
• Sur l’ensemble du roman, le côté enquête policière m’a un peu manqué. Ce sujet est passé après beaucoup d’autres. L’aspect juridique l’a un peu emporté sur le policier.

En conclusion :

C’est une histoire dépaysante et enrichissante en plein cœur de l’Inde au début du 20ème siècle que nous offre Sujata Massey. Je l’ai bien aimé grâce notamment à son héroïne forte, combative et inspirante. Un sujet de fond que j’ai apprécié pour sa diversité et richesse culturelle, historique et religieuse. On passe un bon moment et on apprend beaucoup choses !